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Sophie Turner

Princesse Prudence

« Le silence est le sanctuaire de la prudence. »

 

L’histoire de notre petite princesse commence dans les bras de sa mère. 


Béatrix de Tarnal donna naissance à la lumière de sa vie dans une chambre au voilage poudré et à la solitude bienfaitrice. Son époux ne se présenta que pour le baptême, peu intéressé par le caractère féminin de sa petite dernière qui, de ce fait, ne lui serait d’aucune utilité pour faire prospérer sa dynastie. 

C’est donc sans une once d’affection paternelle que Catheline Pécuyen grandit, silencieuse et discrète, plongée à longueur de journées dans la multitude de livres de la bibliothèque royale. Puisant dans les connaissances, elle resta dans l’ombre de ses frères qui, pour autant, prirent toujours grande peine à venir lui tenir compagnie au détour d’un arbre au feuillage protecteur. 

 

Elle y trouva une certaine sagesse qu’elle partagea avec le reste du peuple sans une once de prétention, prônant l’idée qu’un homme reste un homme, peu importe son origine ou sa classe. Elle rencontra donc parmi cette populace ses meilleures amies de jeunesse, bénie par l’insignifiance que lui accordait son Père et qui, alors, lui accordait une certaine liberté dont ses frères ne pouvaient jouir. 

A ses dix printemps, la famille fut confrontée à une nouvelle folie du Roi qui décida dès lors de rivaliser ses deux fils pour déposer le meilleur sur le trône. L’expérience, le bon sens et la maturité qu’elle avait pu acquérir dans les ouvrages lui permit d’analyser et comprendre clairement la comédie de Conviction : fâcheuse vanité qui avait déjà fait son choix avant même le début des épreuves et qui, pourtant, se délectait de voir ses propres enfants s’affronter comme deux animaux sauvages. 

 

Si Gaultier, de par sa nature joyeuse, ne prêta attention au vil jeu de leur paternel, Arthur s’y trouva confronté et accusa difficilement le coup de l’inintérêt que lui porta son papa chéri. Princesse Prudence le vit sombrer lentement dans la solitude de l’égo blessé, la haine de l’injustice et la rancÅ“ur de l’invisibilité qu’on lui imposait. Il ne serait pas Roi, il ne serait que frère du Roi et elle sentit dans sa propre bouche le gout de l’amertume qui se répandait à flot dans la sienne. 

 

Elle se rapprocha indéniablement de lui, essayant de lui faire comprendre que les ténèbres de la royauté pouvaient être un couffin providentiel pour tous ceux qui s’y laissaient bercer. Elle tenta d’éclaircir l’obscurité naissante de son cÅ“ur en le baignant de narration littéraire et autres comptines délicates. Elle chercha à lui offrir la rédemption. 

 

Maintenant âgée de quinze ans, la princesse ouvre ses bras à d’autres connaissances. Sa mère, toujours très présente, lui offre la bénédiction de nombreuses compagnies masculines pour lui faire découvrir la jubilation de la galanterie séductrice. Vérité s’y prête avec malice, venant parfois ponctuer ces rencontres de quelques pointes d’humour joviales. En revanche, son Prince Ruse est bien trop silencieux. Combien de goûters lui a-t-il fait loupé en prétextant des promenades fabuleuses ? 

 

Il semble bien possessif. Pourtant, elle voudrait bien revoir ce gentilhomme au menton à fossette. Les livres lui offriront-ils un échappatoire ultime cette fois ci ?

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Camille, Léa et QUENTIN.
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