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Bradley James

Le Prince Ruse

« Vous finirez à Serpentard
Si vous êtes plutôt malin,
Car ceux-là sont de vrais roublards, 
Qui parviennent toujours à leurs fins. »

 

 

Il était une fois, né de l’union d’une Confiance avec une Conviction,  non pas un petit prince mais deux petits princes. Deux adorables bambins dans deux adorables couffins avec deux adorables gazouillements. 
Le second de ces bambins fut nommé Arthur, les cheveux aussi blonds que ceux de son frère, Gaultier, étaient bruns. Ils grandirent quasiment ensemble, dans les jardins de la forteresse, à gambader avec leurs épées en bois entre les buissons épais et les jupons des nobles dames. Unis comme les deux doigts de la main. D’un main à deux doigts.
C’est ensuite que l’histoire trouve sa divergence. 

Arthur avait huit ans quand son père le poussa face à son jumeau, lui crachant dessus les mots rudes de l’injustice. « Sois un homme », « Bats toi », « Tu es indigne de ton rang ». Le conte ne raconte pas pourquoi une Conviction peut perdre sa raison et la juste valeur de ses jugements. Il parle seulement de ce petit garçon aux boucles blondes qui, un matin d’hiver, se jura de ne plus jamais mordre la poussière à la place de ce double, maintenant appelé Prince Vérité, à l’allure affreusement trop angélique. Arthur et Gaultier ne seront plus. 

Par sa silencieuse fourberie dont tout le monde et personne à la fois n’était dupe, il fut baptisé Prince Ruse. Double tranchant pour un jeune damoiseau jouant sur les mots et les sourires ; qui était-il réellement ? Plus personne ne le savait. Seule sa petite sÅ“ur arrivait parfois à attraper ses mains dans les ténèbres qui commençaient à l’entourer. RancÅ“ur, jalousie et colère vinrent se mélanger dans sa salive, acidifiant ses papilles d’un assaisonnement désagréablement âpre. 

Notre histoire rencontra son apothéose le jour où son Père officialisa ses préférences tel un homme perfide et manipulateur. Ce foutu Prince Vérité avait perdu plus de combats que lui : il lui avait écraser la cage thoracique contre le sol, l’avait étouffé avec son épée collée à sa jugulaire et l’avait maudit, maudit, MAUDIT. Pourtant ce n’était pas le bon qui allait monter sur le trône. Le traitre lui volait son peuple, son avenir, sa place dans le monde avec ses grands yeux innocents et sa naïveté écoeurante. 

Arthur, dit Prince Ruse, a aujourd’hui dix-sept ans. Ses yeux sont un océan sans fond, un gouffre, un abysse dangereux protégeant une blessure dont personne n’a connaissance. Tout le monde se méfie de lui et il se méfit de tout le monde. Qui peut bien mériter sa confiance hormis la douce Catheline maintenant baptisée Princesse Prudence ? Elle est la seule qui ne lui a jamais planté un couteau dans le dos, sa douce petite Princesse. Personne ne doit s’approcher d’elle, ni aucun Prince, ni aucun gueux, sinon il le tuera d’un bon coup de…SHLAAACK. Elle est à lui. 

Mais les plus jolies fleurs sont toujours celles qu’on arrache en premier.

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