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La Religion Des Quatre.

« La Première n'avait pas de nom, puisqu'il n'existait qu'elle et rien pour la nommer. Elle vécut douze mille ans dans le néant, puis s'endormit pour ne jamais se réveiller. Son corps devint la terre, ses os les montagnes et son dernier souffle fut le vent. Le vent resta seul six mille ans, parcourant le monde aride, insouciant et libre, jusqu'à ce qu'il réveille deux statues de sel qui gisaient dans le ventre de la Première. Il s'agissait de Bearr et Mâa, qui étaient des dieux ; ils découvrirent la Terre et en furent heureux. Mais bientôt ils eurent faim et soif, alors Bearr cracha sur le sol pour faire jaillir des sources et des lacs, et Mâa coupa ses cheveux pour que le vent les répande sur le monde où ils devinrent les arbres et les plantes. Ils burent à la source et mangèrent les fruit, puis se reposèrent. Trois mille ans plus tard, ils se relevèrent et virent que le monde était un beau jardin couvert de verdure ; ils décidèrent qu'il était bon de le peupler. Ils eurent un fils nommé Amat, et tandis que Mâa lui donnait naissance, Bearr vomit les animaux rampant, marchant et volant. Pour remercier ses parents de lui avoir donné la vie, Amat chassa un cerf blanc géant pendant trois jours entiers, et leur offrit à manger, puis il tailla dans le bois de sa ramure le premier homme. Il lui donna une compagne pour le soutenir et un fils pour le servir. Ensuite il leur apprit à cultiver les plantes, don de Mâa, et à chasser les bêtes, dons de Bearr, mais surtout à être pleins de déférence envers les dieux. Â»

 

Bearr : [:Bior] Fils de la Première, il a fait jaillir l'eau en crachant sur le sol et a vomit les animaux pour peupler la terre. Il est l'époux de Mâa et le père de Amat. Il incarne l'autorité patriarcale ainsi que le pouvoir nobiliaire.

 

Mâa : [:Maha] Fille de la Première, elle a coupé ses cheveux pour en faire les plantes. Elle est l'épouse de Bearr et la mère d'Amat. Elle incarne la fécondité et la classe marchande qui gère les richesses.

 

Amat : [:Amatte] Fils de Bearr et Mâa, il leur offre à manger un cerf blanc géant, dans le bois duquel il crée le premier homme ainsi qu'une compagne pour le « soutenir Â» et un fils pour le « servir Â». Par cela il instaure la hiérarchie familiale (père puissant, femme « au foyer Â», enfants soumis) et sociale (noblesse dirigeante, bourgeoisie administratrice, paysannerie/artisanat travailleur). Il enseigne aux hommes l'agriculture et la chasse, ainsi que la religion.
 

Foire Aux Questions.

Quel dieu mon personnage doit-il prier ?

 

Tout d'abord, nous conseillons aux sorcières de s'abstenir d'être croyantes ou alors de se tourner vers des pratiques relevant plus du chamanisme que du culte organisé. Nous rappelons ensuite qu'en dehors de cette classe, il est plus que recommandé de croire aux dieux – si votre personnage se la joue athée, qu'il fasse au moins semblant et assiste régulièrement aux cérémonies religieuses, sous peine de lapidation par ses voisins.

 

Ensuite, quatre dieux c'est bien, mais auquel adresser ses prières particulières ? Cela dépend de plusieurs facteurs : votre genre, votre catégorie sociale, votre rôle social, et vos intentions. Biffez les mentions inutiles.

 

 

 

 

Je prie Bearr quand... je suis un homme marié (c'est l'incarnation de la masculinité, mais les femmes et célibataires prient aussi ce dieu), je suis un marin, je fais partie de la noblesse, je suis chef de famille, je veux réaliser quelque chose de prodigieux.

 

Je prie Mâa quand... je suis une femme mariée (c'est l'incarnation de la féminité, mais les hommes et célibataires prient aussi cette déesse), je suis paysan ou marchand, je suis mère ou m'apprête à le devenir, je demande protection pour ma famille ou mes terres, je demande une bonne récolte ou une transaction fructueuse.

 

Je prie Amat quand... je suis chasseur, éleveur, agriculteur ou artisan, je fais partie du peuple voire je suis pauvre, je demande protection et justice, je suis avide d'apprendre, je suis un jeune homme ou une jeune fille non marié. C'est le dieu le plus populaire.

 

Je prie Tsikaï quand... j'ai de grandes ambitions et de grands projets à réaliser, et je suis moins prudent que la moyenne ou tout du moins prêt à prendre des risques pour obtenir ce que je souhaite, je veux me venger, j'ai des desseins sombres.

 

 

 

 

 

Qu'arrive-t-il à mon âme lorsque je meurs ?

 

Vous l'aurez compris, la religion nouvelle ne comprend pas de dieu de la mort style Hadès ou Satan. Il n'y a par conséquent pas vraiment d'enfer ni de paradis. A votre mort, les dieux emmènent dans leur demeure ceux qu'ils aiment ou qui sont sous leur protection en raison de leur genre/classe sociale/caractère etc... On dit que les courageux iront chez Bearr, les dévoués chez Mâa, Amat prendra les humbles et Tsikaï récompensera ou punira les ambitieux (et les incroyants), selon qu'ils lui ont plu ou déplu. 

 

 

 

 

 

 

Comment s'organise le culte ?

 

Nous reprenons et adaptons librement (en le simplifiant à l'extrême) le système clérical chrétien. 

Ce clergé se divise en deux catégories, le haut-clergé et le bas-clergé. Le haut-clergé regroupe les évêques et chef de la foi ; ils sont généralement riches, et ont le pouvoir décisionnel sur le plan religieux, et parfois un pouvoir politique sur leur domaine. Les évêques sont généralement la seconde figure d'autorité après les seigneurs, et se partagent la ville en quartiers. Le bas-clergé vient ensuite, comprenant les petits curés et les moines. Les curés sont sous la domination d'un évêque et agissent en campagne, ils ont souvent deux à trois petits village sous leur garde, un seul si le village est grand. Les moines eux, ont fait vÅ“u d'autarcie et de solitude, et sont donc cloîtrés dans des monastères entourés de murailles ; ils en sortent pour cultiver la terre qu'ils possèdent et commercer pour assurer leur survie, font office d'hôpital pour les malades et sont chargés des scriptorium et de la tenue des bibliothèques et des registres.

 

Les lieux de culte sont les églises, voire la cathédrale de la ville, qui sont présentes dans chaque quartier de la cité et dans un village sur deux (les petits villages se partagent souvent un unique bâtiment tandis que les gros possèdent leur propre église). Ces églises sont des lieux d'asile, ou seule la justice des dieux est en vigueur et où les malheureux poursuivis peuvent se réfugier en criant : DROIT D'ASILE, PITIE JE DEMANDE LE DROIT D'ASILE. Les monastères ne sont pas à proprement dit des lieux de culte ouverts aux laïcs, mais en échange d'un paiement ou d'une donation, vous pouvez venir prier sur une relique sacrée ou des os de saints hommes dont les moines seuls ont la garde (cela porte beaucoup bonheur !).

 

Les cérémonies : chaque année sont fêtés les solstices d'hiver et d'été, héritage de l'ancienne religion païenne, sous la bénédiction de Mâa ; le 1er mai on fête la naissance d'Amat et Tsikaï qui ont créé les hommes (c'est la fête la plus importante de toutes) ; et lors de la marée la plus haute de l'année on célèbre Bearr. De grandes messes et processions ont lieu durant la journée, et des chants à la bougie régissent la nuit. Il est strictement interdit de travailler ces jours-là (sauf profession exceptionnelle). De la même façon, tous les dimanches sont chômés et des messes se tiennent dans les églises et cathédrale – messes auxquelles vous êtes priés d'assister. Rappelons qu'on n'y boit pas de vin ni ne mange d'ostie... On y chante juste, et on s'y recueille.

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Camille, Léa et QUENTIN.
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