Les Catacombes de Castlebaie

"Hush child !

The darkness will rise from the deep,

And carry you down into sleep, child !

The darkness will rise from the deep,

And carry you down into sleep."

 

- Une nuit d'hiver glaciale, un riche marchand et sa jeune femme devinrent jeunes parents. À l'instant où la petite fille ouvrit les yeux, ils devinrent les parents les plus heureux du monde. Une jeune rouquine aux yeux topaze. Un cadeau de Dieu ! Les Egan étaient une famille sans histoires, tout le monde croisaient Monsieur, mais personne ne connaissait réellement la famille. D'ailleurs, certaines personnes ignorèrent la naissance de la petite Adélaïde. C'est pour cela, que le jour où tout bascula, le peuple fut surpris de voir que le malheur avait frappé cette maison banale et sans histoire. Quel malheur me direz-vous ?

 

Quinze années après la naissance d'Adélaïde, les Egan devenaient de plus en plus discrets, le père était de moins en moins présent sur le marché du village et quand on le voyait, il avait une mauvaise mine, comme si ses nuits étaient tourmentées. Un beau jour, une habitante fut inquiète de constater l'absence si longue de ce marchand qui jamais ne cessait de travailler. Plusieurs villageois se rendirent donc à la demeure des Egan. Personne ne répondit à la porte, pourtant les chevaux étaient là, la charrette également, et il y avait de la lumière à l'intérieur de maison. Inquiets quelques villageois enfoncèrent la porte, découvrant aux yeux de tous, un massacre sans nom. Au centre de la pièce, le corps sans vie et bleuté d'un bébé, baignant dans son sang. Deux hommes du village s'armèrent et entrèrent dans la maison pour connaitre la raison de ce massacre. Et le mystère fut bien vite résolu. Dans la chambre conjugale, on trouva le mari Egan, allongé sur le lit, ses boyaux encore chauds respirant à l'air libre, et le cœur disparu ! Un bruit interpella les villageois dans une pièce voisine ! Là, ils y trouvèrent la Mère Egan, nue, recouverte de sang, dessinant des symboles satanique sur le sol, marmonnant un latin incompréhensible. Elle fut capturée, non sans peine, car elle convulsait pour qu'on la lâche, criant le nom de sa fille, crachant et frappant. Puis d'autre villageois retournèrent la maison à la recherche de la petite Adélaïde était-elle en vie ?

On la retrouva dans sa chambre, assise dans un coin de la pièce, du sang sur les mains, et les veines légèrement entaillées. On la recueillit chez une famille, le temps qu'elle se remette de cette histoire et qu'elle raconte ce qu'elle savait. Sa mère, elle, prise en flagrant délit de sorcellerie, fut brûlée le jour même sur la place publique.

 

Plusieurs jours plus tard, la petite Addy donna des informations sur cette histoire :

"Maman pensait que le malheur me guettait, elle voulait me protéger, elle a tué Papa pour me protéger..."

On ne sue rien de plus, sinon que pour le rituel, elle disait avoir besoin du sang de la personne à protéger, et celui d'un innocent. Le massacre fut expliqué, et la mère Egan avait était embrassé par le feu pour de bonne raisons.

 

Au bout de quelques mois, Adélaïde reprit une vie normale, elle avait hérité de la fortune de son père et le village lui avait offert une petite maison. À quinze ans, on peut se débrouiller seule. La vie reprit son cours, comme si rien ne, c'était passé. Adélaïde grandit, sans le moindre malheur, et devint une femme sublime et agréable. Malgré certaines personnes médisantes, qui soupçonné la Fille Egan d'être comme sa mère, une sorcière sanguinaire, le peuple oublia rapidement cette histoire. La rouquine avait eut l'air si bouleversé par ces tristes événements, que pour beaucoup, elle n'avait rien avoir avec ce macabre secret de famille. Elle n'était plus qu'une marchande, et sur son humble étalage, on trouvait herbes médicinales, remèdes à base de plantes, rien que seule une sorcière puisse concocter.

 

La belle jeune fille était devenue un visage banal pour presque tous, une orpheline victime d'un drame comme un autre. Mais cachée au fond de son cœur, la vérité régnait, les ténèbres grandissaient. Adélaïde n'était peut-être pas si innocente que l'on voulait bien le croire. Et le macabre secret de sa mère était peut-être plus compliqué qu'elle l'avait pu l'avouer dans son enfance. Sa mère en effet désirait la protéger, pour cela, elle avait demandé aux démons de garder son enfant et de la préserver de la peine, et pour que cela fonctionne Addy avait à son tour du participer à plusieurs rituels, sa mère, avant de mourir ne lui avait légué que deux choses : son statue de sorcière et une peine immense. "Garde notre secret ma fille, ou ils te tueront" ces mots résonnaient dans sa tête, les cris de sa mère, l'odeur de la chaire brûlée. Ainsi, Adélaïde apprit à contrôler la puissance qu'on lui avait offerte, dans le plus grand secret, elle nourrissait sa magie noire, attendant le bon moment pour venger sa mère, et tuer le principal coupable... Le Roi lui-même. Mais pour le moment personne ne doit se douter de la sombre vérité, et qui sait, peut-être les événements futurs aideront la sorcière à atteindre son but.-

 

"Guileless child,

Each day you grow older,

Each moment I'm watching,

My vengeance unfold."